Bosch, le mastodonte industriel allemand, a annoncé un plan de suppression de 3 500 emplois à travers le globe d’ici fin 2027. Le plan se focalisera sur les postes administratifs au sein de BSH, sa filiale spécialisée dans l’électroménager. Cette décision intervient dans le cadre d’une tentance à réduire drastiquement la complexité et les coûts, en raison de l’évolution rapide du marché et du climat économique difficile et en déclin.
Le fabricant de machines à laver et d’appareils de cuisine cible particulièrement les postes "indirects", autrement dit ceux extérieurs aux chaînes de production. Le communiqué indique que 1 000 postes seront concernés dès cette année, sans fournir davantage de détails sur le plan de licenciement. Crée en 1967, BSH compte actuellement plus de 60 000 employés dans le monde, y compris 17 000 en Allemagne.
La nouvelle vient s’ajouter à la liste des mauvaises nouvelles pour l’industrie allemande, déjà en proie à une crise préoccupante de compétitivité qui a entraîné une baisse de 0,3% du PIB du pays l’année dernière. Si BSH n’a pas évoqué la délocalisation, son dirigeant, Matthias Metz, a déclaré comprendre que les entreprises envisagent de s’installer à l’étranger compte tenu de la lourdeur de la réglementation, de la bureaucratie, des coûts énergétiques et des autres contextes économiques en Allemagne.
Le groupe Bosch, principalement actif dans le secteur automobile où il est leader mondial des équipementiers, a déjà prévu des suppressions de postes dans ce secteur. En janvier, Bosch avait annoncé la suppression de 1 200 postes dans la vente et le développement de ses systèmes embarqués, dans un contexte de transition délicate vers la mobilité électrique pour ce secteur clé de l’industrie allemande. En décembre, le groupe avait annoncé la suppression de jusqu’à 1 500 emplois dans deux sites de fabrication de transmissions en Allemagne.
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