Les travailleurs seront exemptés s’ils reçoivent une contribution de leur employeur en cas de solde insuffisant, ou s’ils sont au chômage. Un décret spécifiant cette mesure devrait être pris en avril. Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a annoncé la mise en œuvre d’une participation forfaitaire des salariés au compte personnel de formation (CPF) dès 2024, dans le cadre d’une stratégie d’économie de 10 milliards d’euros supplémentaires prévus cette année.
"Cette participation forfaitaire sera mise en œuvre dès cette année, nous permettant ainsi de réaliser 200 millions d’euros d’économies dans un total de 2 milliards," a déclaré Cazenave. Cette mesure est décrite comme étant à la fois "juste" et "nécessaire" au vu des contraintes actuelles sur les finances publiques.
Le gouvernement a fait passer sa prévision de croissance pour 2024 de 1,4% à 1%, en prévoyant 10 milliards d’euros de coupes budgétaires additionnelles pour tenir son objectif de réduire le déficit public à 4,4% du PIB cette année. Ces nouvelles coupes s’ajoutent aux 16 milliards d’économies déjà programmés dans le budget 2024, qui consisteront principalement en l’élimination du bouclier tarifaire dans le secteur de l’énergie.
En réponse à des recettes fiscales plus faibles que prévu, l’État a été sommé de se serrer la ceinture. "Nous avons fait le choix de ne pas toucher au budget de la sécurité sociale ou de ne pas toucher au budget des collectivités locales," d’après Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.
La moitié des coupes, soit 5 milliards d’euros, devra être réalisée sur le budget de fonctionnement des ministères. Par exemple, 700 millions d’euros d’économies proviendront de moindres dépenses de personnel et 750 millions d’une baisse sur les achats de l’État, selon Thomas Cazenave. De plus, le reste des économies sera trouvé grâce à une réduction de 800 millions d’euros de l’aide publique au développement, ainsi que la limitation du Fonds Vert à 100 millions d’euros.
Donnez votre avis !