Il manque 10 milliards à Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances. Ce trou dans le budget est dû à une croissance économique moins performante que prévu (1 % au lieu de 1,4 %), engendrant une réduction des recettes fiscales anticipées. Le ministre a indiqué vouloir dénicher immédiatement ces 10 milliards d’euros. Selon lui, la moitié de cette somme serait prise sur le budget de fonctionnement des ministères, tandis que le reste proviendrait d’une réduction des investissements, tels que l’aide publique au développement et "MaPrimeRénov". Cependant, l’opposition a suggéré d’autres options.
Les idées de l’opposition, de gauche à l’extrême droite, pour résoudre le problème ne manquent pas. Éric Coquerel, président insoumis de la commission des finances de l’Assemblée, rappelle que plusieurs amendements qui n’ont pas été repris pourraient ramener 15 milliards d’euros supplémentaires dans les caisses de l’Etat. Ces amendements préconisent principalement l’augmentation des taxes et la diminution de niches fiscales.
D’autres partis, comme le Parti Socialiste, suggèrent également de prendre leur retraite des niches fiscales. De même, Éva Sas, une députée écologiste, estime qu’augmenter les impôts est une option qui doit être sérieusement envisagée. Parmi les solutions avancées, la réduction des avantages fiscaux "polluants", ou une éco-contribution sur les billets d’avion. Le parti de droite, Les Républicains, envisage quant à lui la réalisation de 25 milliards d’euros d’économies pour financer une baisse des impôts de 10 milliards d’euros.
Il existe néanmoins une grande divergence dans l’approche à adopter pour arriver à ces économies. Si certains partis proposent des hausses d’impôts, d’autres, tel que le Rassemblement National, préconisent plutôt des actions de lutte contre la fraude fiscale et sociale. Si chaque parti a sa propre perception du problème, il semble évident que des solutions doive être trouvées pour combler ce trou de 10 milliards dans le budget de l’État.
Donnez votre avis !