Face à une croissance économique plus modeste que prévu (1% contre 1,4% selon le budget 2024) et donc à des revenus fiscaux moindres, Bruno Le Maire, le Ministre de l’Économie, cherche à économiser 10 milliards d’euros. D’ailleurs, il a annoncé chercher cette somme "immédiatement". Sur cette somme colossale, 5 milliards seraient des économies sur le budget opérationnel des ministères. Le reste serait une diminution des investissements dans divers domaines comme l’aide au développement ou le programme "MaPrimeRénov".
Cependant, les oppositions de la politique à l’échiquier offrent d’autres solutions. Éric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, rappelle que plusieurs amendements votés lors du débat budgétaire à l’automne dernier auraient permis de collecter 15 milliards d’euros supplémentaires. Ces amendements se concentrent sur les taxes et les réductions de certaines niches fiscales. Quant à Éva Sas, députée de Paris, elle propose une augmentation des impôts visant spécifiquement les personnes et les comportements nuisibles au climat.
Les suggestions des socialistes se concentrent également sur les niches fiscales. Philippe Brun pointe du doigt la niche fiscale sur les armateurs, qui a coûté à elle seule 8 milliards au cours des deux dernières années. Il propose également le rétablissement de l’ISF et la taxation du capital au même niveau que le travail.
Parallèlement à ces suggestions, LR préconise des réductions de dépenses et une lutte accrue contre la fraude fiscale et sociale. Véronique Louwagie, membre de LR, évoque des réformes structurelles de l’administration et une rationalisation des allocations sociales. Du côté du RN, Kévin Mauvieux propose de se concentrer sur la fraude fiscale et sociale liée à l’immigration.
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