La dernière grève a provoqué une fermeture temporaire de la Tour Eiffel, interrompant les activités le lundi 19 février. Cette grève pourrait être reconduite, selon la CGT et FO.
Les deux syndicats critiquent la gestion financière du site, exigeant que la Mairie de Paris, principale actionnaire de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE), réévalue ses attentes financières pour garantir la durabilité du monument et de la société qui le gère. Ils soulèvent des problèmes avec un modèle économique qu’ils jugent trop ambitieux et qui ne tient pas compte de l’inquiétante dégradation du monument malgré des travaux récents.
Les syndicats signalent que la crise du Covid-19 a entraîné une perte de 120 millions d’euros en recettes de billetterie, ce qui a compliqué encore davantage la situation. Le SETE, qui compte près de 360 employés, a dû être recapitalisé à hauteur de 60 millions d’euros. Une augmentation de 20% du prix des billets est également envisagée.
Il est à noter que malgré un investissement de 128 millions d’euros dans les travaux depuis 2019, le monument présente encore de nombreux points de corrosion. Les syndicats déplorent le coût de la dernière campagne de peinture, investissement crucial pour la conservation du monument, qui a dépassé les budgets.
Les négociations sur les paramètres financiers et le budget des travaux sont en cours. En attendant, la Tour Eiffel restera probablement fermée toute la journée lundi. Une future assemblée générale devrait décider mardi de la poursuite ou non du mouvement.
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