Fin janvier, la taxation des locations meublées de type touristique, dont notamment Airbnb, a vu son régime fiscal évoluer. Un projet de loi a en effet été adopté, ayant pour visée la correction des inégalités sur le marché du logement en zones tendues. Cependant, pour les revenus découlant d’une location perçus en 2023, les bailleurs auront la chance d’expérimenter une année supplémentaire de déclaration selon les règles fiscales de l’année 2022.
Ce gel de la réforme a été officialisé le 14 février par Bercy. Ainsi, "Il n’y a pas de modifications pour l’annonce fiscale de ce printemps. Certains payeurs d’impôts auront l’opportunité de garder le régime micro-BIC alors que l’introduction de la loi de finances les aurait fait switcher au régime réel", dévoile Florian Belon, chargé de l’ingénierie patrimoniale à Olifan Group Partner.
Pour rappel, la loi de finances votée en décembre dernier a révisé la fiscalité des meublés. Le plafond des recettes locatives permettant de bénéficier du régime micro-BIC a été réduit de 77 700 à 15 000 euros par an pour les meublés de tourisme non classés. L’abattement représentatif des frais a aussi vu son taux baisser, passant de 50% à 30%.
Une exception a cependant été faite pour les propriétaires dont les biens sont situés en "zone rurale très peu dense". Ces derniers pourront toujours déclarer leurs revenus liés à une location en 2023 selon la fiscalité de 2022. Ainsi, si ces recettes n’ont pas dépassé 77 700 euros, ces derniers pourront toujours opter pour le régime micro-BIC, avec un taux d’abattement de 50%.
En ce qui concerne les meublés classés, ceux qui n’auraient pas dépassé le seuil de 188 700 euros pourront également profiter du régime micro avec un taux d’abattement d’ 71%. "À l’inverse, il sera exceptionnellement possible pour un propriétaire de passer au régime réel si c’est plus profitable pour lui, alors qu’il aurait normalement dû valider ce choix lors de la déclaration de revenus au printemps dernier", souligne Florian Belon.
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