Bruno Le Maire, le ministre français des Finances, a proposé la création d’un nouveau produit d’épargne européen. Ce dernier vise à engager les capitaux privés dans le renforcement de la croissance économique en association avec les États membres de l’UE volontaires. Cette proposition, initialement rejetée par l’Allemagne, vise à mieux orienter les économies des citoyens de l’UE vers le financement à long terme des entreprises, notamment par le biais d’une fiscalité attrayante. Une des formes possibles serait celle d’un plan d’épargne retraite européen.
Lors d’une réunion avec ses homologues des 27 pays membres, Bruno Le Maire a mis l’accent sur l’urgence d’implémenter avec les états volontaires le produit d’épargne européen dès 2024. Reconnaissant l’impossibilité de démarrer immédiatement avec tous les États membres, il a appelé au début de l’initiative avec un petit nombre d’États, sans préciser lesquels. L’Union européenne souffre en effet d’une fragmentation de ses marchés de capitaux, dispersés entre différents pays membres.
Bien qu’un produit d’épargne paneuropéen, le PEPP, ait été créé en 2019, sa diffusion reste entravée par une tarification et une fiscalité non harmonisée. Pour parvenir à une union des marchés de capitaux, Bruno Le Maire a proposé une supervision européenne volontaire qui pourrait être exercée par l’Autorité européenne des marchés financiers, basée à Paris. Il a également suggéré un système de garantie pour la titrisation, permettant aux banques de prêter plus aisément aux particuliers et aux entreprises.
Bruno Le Maire a souligné la nécessité d’agir rapidement pour stimuler la croissance en Europe, en utilisant l’épargne des Européens qui est actuellement sous-utilisée. Selon lui, plus de 10.000 milliards d’euros dorment actuellement sur des comptes bancaires, soit un tiers du total, alors que cette proportion est inférieure à 15% aux États-Unis. Le ministre a appelé à une mise en place rapide de l’Union des marchés de capitaux afin d’assurer des progrès dès 2024.
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