Les négociations entre les partenaires sociaux sur le "pacte de la vie au travail" devraient se conclure vendredi prochain. Les discussions sur l’emploi des seniors ont déjà généré une certaine tension.
Le Comité d’épargne temps universel (CETU) reste le dernier point à débattre, prévu pour le 23 février. Jusqu’à présent, toutes les parties prenantes ont exprimé leur point de vue sans chercher à entrer en conflit. Cependant, dans ces discussions, les représentants des entreprises n’ont pas parlé d’une seule voix.
Dans cette nouvelle forme de négociation, l’équilibre est difficile à atteindre non seulement en terme de signatures syndicales mais aussi du côté des représentants des entreprises. Un syndicaliste souligne que deux voix patronales au moins doivent s’accorder sur chaque point.
La question de l’emploi des travailleurs âgés est un excellent point de discorde. Suite à la proposition de la CPME, qui plaide pour un allégement des charges, le Medef a suggéré un nouveau contrat à durée indéterminée pour les seniors, qui remplacerait l’actuel contrat à durée déterminée, largement considéré comme un échec.
Le Medef propose également que les seniors à la recherche d’un emploi mais acceptant un travail moins rémunéré que leur précédent emploi aient droit à une indemnité de l’Unédic pour atténuer le choc financier. Dans le même temps, il n’est pas question de supprimer la filière d’indemnisation du chômage pour les seniors, seule la CPME l’exige. Cependant, son adaptation à la réforme des retraites avec un recul de l’âge minimum sera débattue, ce que refusent les syndicats.
Un consensus semble se dégager sur un autre sujet : la retraite progressive. Pour l’instant, cette possibilité de réduction du temps de travail s’étend de 20% à 50%, avec une perte de salaire partiellement compensée par la perception d’une partie de la pension. Le négociateur du Medef, Hubert Mongon, suggère que ce délai pourrait être étendu à quatre ans, permettant ainsi de déclencher la retraite progressive dès 60 ans pour un départ à 64 ans. Cependant, il attend une évaluation du coût d’une telle mesure, qui resterait optionnelle pour les employeurs.
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