La demande n’a pas fléchi depuis plusieurs semaines. Les vignerons insistent sur un prix du tonneau fixé à 1 300 euros pour couvrir les charges et éviter la ruine. Cette revendication a encore été mise en avant lors d’une manifestation devant les bureaux de Castel, un leader majeur dans l’industrie vinicole.
Des klaxons de tracteurs résonnaient devant le siège de Castel mercredi matin. À Blanquefort, dans la banlieue de Bordeaux, une centaine de vignerons ont bloqué les entrées de l’entreprise pour souligner leur demande. Le même genre de blocage avait déjà eu lieu fin février chez les Grands Chais de France et la base logistique du Système U pour le Sud-Ouest.
Un message percutant était affiché devant le siège de Castel : "Vends ton hélico, paye nos tonneaux". Ceci était une référence claire à la prospérité de l’entreprise et un appel à une meilleure répartition de la richesse. Les manifestants ont pris d’assaut le site, déversant du lisier et du marc de raisin.
La situation des vignerons paraît de plus en plus difficile. Comme le souligne Vincent Bougès, président des Jeunes Agriculteurs girondins, le système actuel est déconnecté des coûts réels de production. Il y a un désir croissant de voir une réforme de la loi Egalim et une pression à court terme pour maintenir la viabilité de la production viticole.
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