Axel Ruckert n’est pas un néophyte. Réputé pour être l’un des meilleurs spécialistes en restructuration d’entreprises, il a prouvé à maintes reprises sa capacité à redresser des sociétés en difficulté, telles que Philips Téléphonie mobile, Chapelle d’Arblay, BSN Glasspack ou Bull.
Aujourd’hui, Ruckert a choisi de prendre la défense d’Atos, un acteur majeur du secteur informatique en France, générant un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a déjà exprimé sa volonté de "préserver les activités stratégiques" d’Atos. Ancien consultant chez McKinsey, Ruckert suggère de refuser toute idée de segmentation et préconise de faire participer activement les 110 000 employés de l’entreprise, en encourageant leur investissement dans le capital d’Atos.
Ruckert insiste sur le fait que le redressement d’une entreprise de l’ampleur d’Atos requiert une mobilisation constante. La qualité d’exécution est primordiale selon lui et nécessite une stratégie pragmatique : résolution des problèmes sans se préoccuper des sentiments. Il estime essentiel que les dirigeants échangent avec les employés pour mettre en place des solutions viables.
Emblème germano-français de la restructuration d’entreprise, Ruckert est convaincu qu’il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l’intégrité d’Atos, même si cela nécessite une nationalisation temporaire. Il a déjà contacté Le Maire pour en discuter et attend une réponse. Ce qui rappelle l’essentiel de son argument : "Il y en a marre des paroles, place à l’exécution !" Ce credo est plus que jamais nécessaire dans le contexte actuel.
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