Après une série de revirements dans un calendrier serré, Vert a rencontré le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, ce vendredi, à la veille d’un Salon de l’agriculture très attendu.
Une multitude de sujets ont été discutés : la souveraineté alimentaire, un concept souvent mal compris qui guide le gouvernement ; la rémunération des agriculteurs et comment la contrôler ; la gestion politique de la colère des agriculteurs, et comment elle diffère de celle des mouvements écologistes ; les mégabassines et leurs opposants, dont les Soulèvements de la Terre ; la transformation des modèles agricoles à l’ère des crises ukrainienne et climatique.
Le ministre a discuté de sujets d’actualité, tels que la crise du bio, la crise de l’élevage, la crise viticole, et des questions à long terme, telles que celle des marchés. Il a également abordé la question des normes et la nécessité de les simplifier.
La souveraineté alimentaire, pour Marc Fesneau, doit prendre en compte les réalités du terrain. Certains pays ne peuvent pas subvenir à leurs besoins en raison de leurs sols ou de leur climat, comme c’est le cas de l’Égypte.
Le ministre a fermement condamné la violence lors des Soulèvements de la Terre, insistant sur le fait que ce n’est pas un moyen d’expression admissible, et que les auteurs de tels actes seront tenus responsables.
Fesneau accorde une grande importance à la réconciliation entre les mondes agricole et citoyen. Les agriculteurs qui conservent les haies ne doivent pas se sentir plus à risque que ceux qui ne le font pas. L’objectif est d’ajouter 50 000 kilomètres de haies supplémentaires d’ici 2030.
Le changement climatique nécessitera certainement des adaptations de la géographie des cultures en France. Fesneau a cité l’exemple des Pyrénées-Orientales, où l’absence d’eau pourrait signifier la fin de la culture de la vigne.
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