Presque un an après que les alarmes ont retenti sur un scandale de corruption et dans un climat de hausse soudaine des taux d’intérêt, Altice ne trouve toujours pas respiration. La vente récente de l’entité média d’Altice France (BFM, RMC...) à CMA CGM, annoncée vendredi dernier, n’a toutefois pas contribué de manière significative à la diminution de la dette colossale de 24 milliards d’euros dans ce segment de l’empire de Patrick Drahi.
Patrick Drahi, dont l’empire est fortement endetté aussi bien en Europe qu’aux États-Unis -à hauteur d’une cinquantaine de milliards d’euros et sachant que les passifs des différentes entités ne sont pas interchangeables-, avait promis d’examiner des cessions massives dans toute l’entreprise. Cependant, dans le but d’éviter une vente forcée et dans l’expectative d’une baisse des taux, il avait décidé de ne pas précipiter ces ventes.
Drahi avait promis de diminuer la dette d’Altice France d’environ 6 milliards d’euros, soit un cinquième du total. Cependant, même après la vente d’actifs jugés "petits", Altice n’a pas réussi à désendetter de manière significative. Alors que BFM a été vendu, on s’attend maintenant à la cession de Meo au Portugal et de XPFibre.
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