Il est ressorti vendredi 9 février que les candidats soutenant Imran Khan, ancien Premier ministre actuellement en détention, dominent les élections pakistanaises. Cependant, leur avance sur les deux grands partis est minime, et la lenteur de l’annonce des résultats a soulevé des soupçons de manipulation.
Aucun des trois partis dominants ne peut obtenir une majorité absolue, obligeant le vainqueur à tisser des alliances. La Ligue musulmane du Pakistan, menée par Nawaz Sharif, est considérée comme le mieux placée pour former une coalition. Ce dernier a invité les autres partis à collaborer depuis sa prison, alléguant une répression contre son parti et appelant ses partisans à célébrer une victoire difficilement acquise.
La candidature du parti d’Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), n’a pas été validée, obligeant ses candidats à se présenter comme indépendants. Malgré cela, les résultats préliminaires suggèrent une forte représentation d’indépendants affiliés au PTI, avec 92 sièges remportés. Cependant, deux partisans du PTI ont été tués dans des émeutes dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, foyer du PTI, marquant les premières violences post-électorales depuis le scrutin de jeudi.
La lenteur du décompte des votes a accentué les doutes quant à l’éthique du processus électoral. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé leur préoccupation, d’autant plus que les problèmes d’accès à l’information ont été exacerbés par la coupure des services d’Internet mobile jeudi. Avec une marge aussi étroite et un temps limité pour former une coalition, les tensions et incertitudes politiques persistent au Pakistan.
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