La capitale américaine, Washington, se distingue en étant le seul pays ayant opposé son veto à une résolution de l’Algérie à l’ONU visant un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza. La Maison-Blanche prépare une contre-proposition qui ressemble à un avertissement pour le Premier ministre israélien.
Après avoir utilisé leur veto sur la résolution proposée par l’Algérie, les Etats-Unis souhaitent faire passer leur propre résolution concernant la bande de Gaza. La proposition algérienne, soutenue par treize des quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU, envisageait une fin immédiate et illimitée des hostilités, sans référence à l’attentat du 7 octobre.
Washington a justifié son veto, troisième occurrence sur ce sujet, arguant que la résolution interférerait avec les négociations en cours pour la libération d’otages détenus par le Hamas. La proposition américaine expected pour la fin de la semaine appelle à un « cessez-le-feu "temporaire" et "dès que possible".
L’ajustement diplomatique de Washington dénote une volonté de distanciation par rapport au gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou. En outre, la résolution américaine avertit contre une attaque potentiellement coûteuse en vies humaines de la ville de Rafah par l’Israël.
Signe d’un fossé croissant entre Joe Biden et Benyamin Netanyahou, le texte américain rejette la déportation forcée d’individus vers des nations voisines et condamne les tentatives de modifier la démographie ou le territoire de Gaza. Il soutient également une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien.
Les retombées internationales du veto américain ne se sont pas faites attendre, avec la Chine qui a condamné cette décision. Et reste désormais à voir si la résolution américaine sera confrontée à un veto russe ou chinois.
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