Le samedi 17 février, l’hôpital Nasser de Khan Younès, situé dans la Bande de Gaza, est devenu un véritable cauchemar pour les patients coincés à l’intérieur. En effet, les raids aériens incessants menés par l’armée israélienne sur le territoire palestinien ont conduit à la perte de nombreuses vies au cours de la nuit, comme l’a informé le ministère de la Santé du Hamas.
Nos envoyés spéciaux à Jérusalem, Guilhem Delteil et Nicolas Benita témoignent. En pleine obscurité, leur caméra éclairée par une simple lampe de poche, ils décrivent l’horreur : un homme inanimé allongé sur un lit. "C’était un patient en soins intensifs. Il est mort car il n’y a plus d’électricité", commente un médecin. Il ajoute que six autres patients sont en danger critique. "Nous n’avons plus d’eau ni d’électricité. Nous avons besoin d’une aide urgente", implore-t-il. Le ministère de la Santé du Hamas prévient qu’il pourrait y avoir de nouvelles pérdes parmi les nouveau-nés dans les heures qui suivent.
L’armée israélienne a, quant à elle, nié avoir sciemment ciblé le système électrique de l’hôpital. Elle affirme avoir au contraire fourni un nouveau générateur et assure que "tous les systèmes vitaux ont continué à fonctionner grâce au système d’alimentation continu de l’hôpital". Ils prétendent mener une "opération précise et limitée" contre le Hamas, et avoir arrêté une centaine de personnes suspectes d’activités terroristes.
La situation dans cet hôpital de la ville en ruines est décrite par les médecins comme insoutenable. Médecins Sans Frontières a dû abandonner ses patients, la situation étant jugée "chaotique, catastrophique". L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance un appel urgent, mettant en garde contre le risque de pertes de vies supplémentaires.
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