Dans une tension croissante, l’Algérie a présenté un projet de résolution exigeant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat, devant être respecté par toutes les parties". Cette résolution, bien qu’ayant recueilli 13 voix à la faveur et une abstention, a été bloquée par les Etats-Unis, qui ont ainsi exercé leur veto mardi au Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher un cessez-le-feu immédiat. Ce veto des Etats-Unis représente leur troisième depuis le début de la guerre entre Israël et Hamas.
En plus des tensions diplomatiques, la situation humanitaire sur le terrain s’aggrave. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a annoncé mardi qu’il suspend de nouveau la distribution de l’aide dans le nord de la bande de Gaza. Après la frappe israélienne contre un camion d’une autre agence de l’ONU il y a trois semaines, l’agence a repris ses livraisons dimanche dernier. Cependant, depuis lors, ses camions ont été victimes de pillages ou de tirs.
Le responsable du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s’est rendu mardi au Caire pour discuter de la possibilité d’une nouvelle trêve à Gaza. Haniyeh et son équipe examineront une proposition de trêve en trois phases, comprenant la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens par Israël en échange de 35 à 40 otages retenus à Gaza. En outre, 200 à 300 camions d’aide pourraient entrer quotidiennement sur le territoire palestinien.
Dans un autre développement notable, Pretoria a déclaré mardi devant la Cour internationale de justice (CIJ) que les méthodes utilisées par Israël dans les territoires palestiniens sont une forme « plus extrême » d’apartheid que celle que l’Afrique du Sud a connue avant 1994. Les audiences de cette semaine de la CIJ portent sur les conséquences juridiques de l’occupation par Israël des territoires palestiniens depuis 1967.
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