Une cour de justice russe a ignoré, le mardi 20 février, la contestation du correspondant américain Evan Gershkovich contre la prolongation de son incarcération temporaire jusqu’à la fin mars, sur la base d’accusations "d’espionnage". Appréhendé le mois de mars 2023, "Gershkovich restera derrière les barreaux jusqu’au 30 mars 2024", a communiqué le service de presse des juridictions moscovites via Telegram.
Le professionnel de l’information âgé de 32 ans avait comparu devant le tribunal vendredi, exposé dans la cage en verre dévolue aux prisonniers, vêtu d’un tricot sombre. Reporteur pour le Wall Street Journal, Evan Gershkovich, qui a également contribué à l’AFP à Moscou précédemment, avait été interpellé par le FSB, le service de renseignement russe, alors qu’il réalisait un reportage à Ekaterinbourg, dans l’Oural, presque un an auparavant, en mars 2023.
L’accusation d’espionnage lui est portée, un délit qui peut entraîner une peine de 20 ans de réclusion, mais ces allégations sont vigoureusement rejetées par l’accusé, aussi bien que par les Etats-Unis, son périodique, ses amis et sa famille. La Russie n’a jusqu’à présent pas fourni de preuves publiques pour étayer ces accusations et l’intégralité de la procédure a été déclarée secrète.
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