Kiev a récemment admis une défaite stratégique en concédant Avdiivka à la Russie. Ce transfert de pouvoir n’est pas sans raisons ; le maigre dispositif militaire ukrainien ne pouvait rivaliser avec la puissance militaire russe. Confrontés à une écrasante supériorité, les troupes ukrainiennes ont pris la difficile décision de se retirer pour sauvegarder leurs forces.
Après des mois d’affrontements, l’armée ukrainienne a finalement décidé de se retirer d’Avdiivka. Cette décision marque le plus grand triomphe de la Russie depuis l’échec de la contre-attaque ukrainienne de l’été dernier. Les forces ukrainiennes ont été contraintes de se replier vers des positions précédemment établies en réponse à l’insurmontable puissance de l’ennemi.
Avdiivka, une ville autrefois peuplée de 34 000 habitants, est aujourd’hui principalement en ruines. Cependant, quelques 900 civils restent encore, en dépit de l’occupation et du chaos ambiant. Anciennement sous contrôle ukrainien après la brève prise de pouvoir par des séparatistes pro-russes en 2014, la ville avait une valeur symbolique majeure. Sa perte est un dur coup pour l’Ukraine.
Avec Avdiivka sous contrôle russe, l’espoir pour l’Ukraine de lancer une offensive à partir de cette ville pour libérer Donetsk semble s’éloigner. Selon l’expert Gustav Gressel du Conseil européen des relations internationales (ECFR), cette mission pourrait prendre au moins deux ans pour se concrétiser. Face à ce constat, l’Ukraine a choisi de ne pas sacrifier ses troupes.
Cependant, la chute d’Avdiivka ne signifie pas la fin du conflit. Au contraire, l’Ukraine a déjà commencé à mettre en place des mesures défensives et continuer la lutte à sa frontière avec la Russie. Dans l’intervalle, le président ukrainien Volodymyr Zelensky lutte pour obtenir une aide occidentale pour compenser le manque de munitions et d’armes longue portée.
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