Au cours de l’été 2020, Alexeï Navalny, éminent opposant russe, fut empoisonné par un agent neurotoxique. Pendant deux jours, ses proches firent face à un mur de silence et d’obstruction de la part des autorités, n’ayant ni accès à sa chambre d’hôpital, ni à des informations fiables. Son épouse, Ioulia Navalnaïa, et sa porte-parole, Kira Iarmych, furent manipulées et contraintes d’accepter des déclarations médicales vagues et confuses.
Aujourd’hui, Navalny est décédé, et la mascarade semble se poursuivre. L’attention est maintenant portée sur la mère de l’opposant, Lioudmila Navalnaïa. Accompagnée de l’unique avocat du défunt non incarcéré, elle a entrepris un voyage dans le Grand Nord à la recherche de la vérité. Elle se rendit à l’IK-3, le lieu supposé du décès de son fils, seulement pour être renvoyée à Salekhard, où on lui dit que le corps était à la morgue.
Cependant, à Salekhard, la morgue nie avoir reçu le corps de Navalny. Les autorités annoncent enfin, dimanche, que les causes du décès ne sont pas encore déterminées et qu’aucune information supplémentaire ne sera donnée avant quelques jours. Le média exilé Novaïa Gazeta. Europe cite des sources locales affirmant que le corps est bien à Salekhard, mais que, sans instruction claire de Moscou, personne ne veut prendre d’initiative. Lioudmila Navalnaïa et l’avocat de son fils se voient refuser de nouveau l’accès à l’établissement lundi.
D’après Novaïa Gazeta. Europe, le corps de Navalny porterait des traces de bleus attribuées à des convulsions et aux conséquences d’une réanimation cardiaque. De plus, des médias relatent le témoignage d’un prisonnier de l’IK-3 qui affirme qu’une agitation inhabituelle a secoué la prison le 15 février, la veille du décès présumé de Navalny, avec l’arrivée d’un convoi de véhicules.
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