La situation diplomatique entre Israël et le Brésil est tendue. L’État Israélien a très mal reçu les déclarations de Luiz Inacio Lula da Silva dimanche dernier. Le président brésilien a alors évoqué un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, une comparaison qui n’a pas manqué de faire réagir le Premier ministre israélien.
Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien a répondu avec force, dénonçant ces propos comme « honteux et graves ». Il a convoqué l’ambassadeur brésilien en Israël pour l’exprimer en termes non équivoques. Selon lui, le Brésil serait en train de « soutenir » le Hamas, selon son ministre de la Défense Yoav Gallant.
S’exprimant depuis Addis Abeba, en Éthiopie, lors d’un sommet de l’Union africaine, Lula a déclaré : « Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide. ». Le dirigeant brésilien poursuit en stigmatisant le conflit comme une guerre inégale, opposant une armée hautement préparée à des « femmes et des enfants ». Il a enfin levé le voile sur une comparaison controversée avec l’Holocauste : « Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s’est produit à aucun autre moment de l’histoire. En fait, cela s’est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les Juifs ».
Le Hamas, pour sa part, a salué les déclarations de Lula, les décrivant comme une représentation exacte de ce que son peuple endure à Gaza. Ils dénoncent également "l’énormité du crime" commis par Israël, avec le soutien présumé de l’administration Biden.
Les déclarations de Lula figurent parmi les plus virulentes jamais faites sur le conflit actuel. Le président brésilien, âgé de 78 ans, avait condamné l’attaque du 7 octobre par le Hamas contre Israël en la qualifiant d’acte « terroriste » mais a depuis lors exprimé de sévères critiques à l’égard de la campagne militaire de représailles menée par l’Etat Hébreu.
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