Le 14 décembre 2024, la Marine nationale française a franchi une étape stratégique en testant la torpille lourde F21 sur une « cible réaliste ». Le patrouilleur Premier-Maître L’Her, retiré du service actif depuis juillet, a fait office de cible pour cet essai crucial. Ce test, mené par un sous-marin nucléaire d’attaque, a permis de valider les capacités de cette arme moderne, issue du programme Artémis.
Destinée à remplacer la torpille F17, la F21 offre des améliorations significatives en termes de discrétion, de rayon d’action, de vitesse de frappe et de capacité de détection. Elle est conçue pour équiper tant les sous-marins d’attaque de classe Rubis et Suffren que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. La Marine nationale a souligné l’importance de ce test pour renforcer les capacités de défense sous-marine françaises face aux nouvelles menaces.
La décision de procéder à de telles expérimentations en mer s’inscrit dans le contexte d’un durcissement géopolitique mondial. Le ministère des Armées considère que l’émergence de munitions complexes de dernière génération justifie ce type de tests. Le processus, mené dans le respect des engagements internationaux de la France, démontre également les avancées en matière de traitement des coques des anciens bâtiments de combat.
Grâce à cette expérience, la coque du patrouilleur visée lors du test a été dépolluée avant l’expérimentation, s’enfonçant ensuite à plusieurs milliers de mètres de profondeur, sans représenter de risques pour l’environnement ou les activités maritimes. Les autorités se félicitent du succès de cette opération qui marque une avancée technologique majeure pour la sécurité maritime française.
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