La ville brésilienne de Rio de Janeiro est l’hôte depuis mercredi d’une réunion de grande envergure, rassemblant les ministres des Affaires étrangères des principales économies du monde. La rencontre semble être marquée d’emblée par de vifs désaccords diplomatiques. Antony Blinken et Serguei Lavrov y partagent en effet une table pour la première fois depuis un an. La tenue de ce sommet survient dans un contexte tendu, caractérisé par une série de déclarations controversées du président brésilien sur le conflit à Gaza.
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauricio Vieira, a inauguré le G20 en exprimant un vif reproche à l’égard du Conseil de sécurité des Nations unies. Devant une assemblée attentiste, il a déploré l’impuissance des institutions multilatérales face aux crises actuelles en Ukraine et à Gaza. Sa déclaration ajoute une contrainte supplémentaire aux enjeux de ce G20, lequel devrait être marqué par une série de déclamations officielles et de face-à-face décryptés, comme celui entre Antony Blinken et Sergueï Lavrov.
Alors que les diplomaties du G20 sont réunies au Brésil, les tensions internationales et questionnements géopolitiques semblent prendre le dessus, éclipsant les discussions prévues. De la Russie à Israel, en passant par l’Ukraine et Gaza, les sujets de désaccords ne manquent pas. Cela participe à une ambiance tendue, mettant à l’épreuve le multilatéralisme. D’un autre côté, cette situation met en avant l’importance d’une telle rencontre, qui offre un espace de dialogue unique en temps de crise.
Malgré les désunions et la tension palpable, cette réunion du G20 pourrait être l’occasion de revoir les mécanismes de la gouvernance mondiale. Une proposition qui pourrait bien figurer à l’ordre du jour des débats à venir. En attendant, le Brésil tente de jouer le rôle de médiateur et de mettre en avant les aspirations des pays du Sud. Reste à savoir comment cette dynamique se matérialisera lors du sommet de novembre, qui rassemblera les chefs d’États des pays membres à Rio.
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