Malgré l’appel à la désescalade lancé par les syndicats agricoles le 1er février, le gouvernement reste sous pression. L’ouverture imminente du Salon de l’Agriculture à Paris, que le Président Emmanuel Macron est censé inaugurer le 24 février, constitue un point focal pour les actions de protestation.
Des contrôles des produits alimentaires dans les supermarchés, des déversements de fumier devant les bâtiments administratifs et des blocages de routes mènent à de nouvelles actions ciblées sur le territoire national. On craint également des manifestations à Paris, à la veille de l’inauguration du Salon.
Associée aux Jeunes Agriculteurs (JA), la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a insisté auprès de l’exécutif pour maintenir ses revendications, que ce soit lors d’un nouveau rendez-vous à Matignon ou d’un entretien avec Emmanuel Macron, tous deux prévus le 20 février.
Dans l’espoir d’apaiser la situation, le Premier Ministre, Gabriel Attal, a réaffirmé sa position sur la crise agricole le 21 février. C’était l’occasion pour lui de révéler le contenu du projet de loi agricole après sa révision.
S’éloignant du constat que d’ici dix ans, un tiers des agriculteurs prendront leur retraite, le projet de loi agricole lance le défi de l’implantation de 150 000 nouveaux agriculteurs dans les prochaines années. Le gouvernement est prêt à relever ce défi démographique tout en tenant compte des enjeux climatiques et de la transition écologique.
Après avoir été connu sous le nom de "projet de loi d’orientation agricole", puis "projet de loi en faveur du renouvellement des générations en agriculture", il est désormais appelé "projet de loi pour une agriculture souveraine". Selon M. Attal, cette loi doit renforcer notre souveraineté alimentaire. "Elle élève l’agriculture au rang des intérêts fondamentaux de notre nation, au même titre que notre sécurité ou notre défense nationale", a-t-il déclaré.
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