Depuis les révélations par "Le Monde" et Forbidden Stories sur les ingérences étrangères en France, une procédure judiciaire se penche sur ces intrigues, soupçonnées de corruption. Les responsables de ces campagnes d’influence sont sous le feu des projecteurs.
En décembre 2022, Tal Hanan, gérant d’une agence israélienne de désinformation, se vante de son influence sur le contenu de divers médias internationaux. Rachid M’Barki, présentateur du journal nocturne de BFM-TV, est au cœur de l’affaire.
Une année après l’enquête "Story Killers", la procédure judiciaire sur les ingérences étrangères, initiée par le Parquet national financier, continue. Rachid M’Barki, accusé d’abus de confiance et de corruption passive, ainsi que le lobbyiste français Jean-Pierre Duthion sont parmi les principaux concernés. C’est, selon certains rapports, Jean-Pierre Duthion qui serait le principal instigateur des manœuvres de M’Barki, le poussant à diffuser certains sujets à l’antenne pour ses divers employeurs, dont notamment le Qatar.
Interrogé à plusieurs reprises, M’Barki a avoué avoir été payé plusieurs fois par le lobbyiste Jean-Pierre Duthion. Une partie de ces paiements proviendrait également du lobbyiste Nabil Ennasri, également sous le coup d’une mise en examen et soupçonné d’avoir œuvré pour le compte du Qatar en France. Les deux hommes ont depuis admis leur implication, une volte-face par rapport à leur témoignage auprès d’une commission d’enquête parlementaire en début d’année 2023 où ils ont nié toute forme d’influence et en particulier de rémunération.
Une autre figure importante de ce dossier a ensuite émergé grâce à Jean-Pierre Duthion. Il s’agit de Hubert Julien-Laferrière, le député écologiste du Rhône. D’après des révélations de Mediapart, Julien-Laferrière aurait été en contact avec le lobbyiste et aurait promu, au sein du Parlement, un pseudo cryptoactif qui s’est révélé être une fraude.
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